Charles Pasi s’apprête à sortir son sixième album, Adamas, son troisième chez Blue Note, où il signe en 2015. Adamas signifie "indomptable" en grec et renvoie au diamant, une pierre précieuse que Charles, passionné de gemmologie et double diplômé dans le domaine, connaît bien. Cet album est dédié à deux figures marquantes de sa vie : son père et son manager Maurice Suissa, tous deux disparus.

Conçu pendant la pandémie, cet album multiple traverse les thèmes de la perte, de l’amour et de la résilience. Charles y chante en anglais, français et italien, mêlant blues, pop et influences folk. Le premier single, "Garbage Dog", est une collaboration avec Queen Omega, chanteuse rasta de Trinité-et-Tobago. Dans "Nino, Cielo e Terra", il rend hommage à son père dans sa première chanson en italien, marquée par une émotion brute.

L’album aborde aussi la difficulté de côtoyer une personne addict dans "Addict" et la force de la survie dans "The Eyes of Cecilia", inspirée d'une amie gravement blessée dans un accident. Charles explore également l'instrumental avec des titres comme "Marmelade Blues" et "Mikado", laissant la musique s'exprimer librement.

Avec une trentaine de musiciens, dont le saxophoniste Baptiste Herbin et l’ingénieur du son Michael Brauer, Adamas est un album de mémoire et de renouveau. Charles Pasi y dévoile une sincérité touchante, entre ciel et terre, où la musique transcende la douleur pour honorer la vie.